Nous ne nous sommes pas désistés, nous avons travaillé d’arrache-pied mais nous n’avons pas atteint l’objectif.

Nous n’avons pas pu atteindre l’objectif du minimum de parrainage et nous en sommes même très loin malheureusement, pour plusieurs raisons :

1/ d’une part, pour des raisons internes et nous devons faire évoluer notre organisation ; améliorer nos processus de fonctionnement et notre efficacité. Pour un jeune parti comme le nôtre rien de plus normal.

2/ d’autre part, pour des raisons liées au comportement des parrains avec une monétisation constatée sur la totalité du territoire, au niveau de la capitale comme en province, ce qui est non conforme à notre système de référence et à notre étique et qui a ralenti notre progression.

3/ et pour finir pour des raisons intrinsèquement liées à la loi et à la fiche de parrainage elle même.

En effet : La fiche contient des informations de nature manifestement trop confidentielle telles que les données de date de naissance et de lieu géographique. Nous jugeons cela inapproprié à partir du moment où le numéro d’électeur est déjà pris en considération et que la région est indiquée sur la fiche. Il s’agit d’élections pas d’enquête démographique !

Nous pensons que le Président en exercice devait être qualifié d’office, un peu comme à la coupe du monde et on parle ici que de bon sens car il a forcement 1% de parrainage. Et en plus, cela permet de garantir qu’aucun denier de l’état soit impliqué dans cette campagne de parrainage.

S’agit-il de crédibiliser des candidatures ou d’un premier tour déguisé de l’élection ? En effet l’accumulation excessive de parrainages par certains candidats prive de facto à d’autres candidats d’exercer leur droit constitutionnel du fait des limites mathématiques du fichier électoral.

Pourquoi n’est-il pas clairement indiquer sur la fiche que le double parrainage ainsi que sa monétisation sont répréhensibles ? Pourquoi le législateur a omis cette précision élémentaire ?

La Constitution du Sénégal soutend un principe fondateur, à savoir que l’on ne peut distinguer les Sénégalais entre eux du fait du principe d’égalité absolue. Malheureusement sur le terrain, nous avons rencontré plusieurs catégories de citoyens : Les citoyens de plein droit détenteurs d’une carte CEDEAO flanquée d’une carte d’électeur au verso, les citoyens de moindre droit détenteurs de carte CEDEAO seule ou de récépissé exclus du parrainage, les presque hors la loi avec des anciennes cartes.
Cette situation sur les cartes d’identité depuis 2016 révèle une sérieuse incompétence de l’état et son caractère non transitoire est une grave violation de la Constitution et de son principe d’égalité devant la loi de tous les citoyens par la catégorisation durable des citoyens alors que nous sommes dans une période intense et décisive pour notre démocratie (Référendum, Législatives, Présidentielles).

Les 3A – AVENIRS AFRICAINS ASSOCIES – sont une force nouvelle dans le paysage politique Sénégalais, d’innovation de transformation et de renforcement de sa démocratie et faut-il le rappeler nous n’avons aucune collusion avec le pouvoir en place. Ceci dit, nous ne nous reconnaissons pas non plus dans la majeure partie de l’opposition.
Nous comptons ainsi rester à équidistance de ces deux ensembles et continuer avec détermination la construction de notre parti avec une vision panafricaine, de conquête des souverainetés et résolument d’Avenir.

Pour finir nous exigeons dans les meilleurs délais le récépissé des 3A coincé depuis Avril 2018 entre les mains de l’administration de l’intérieur ce qui a compliqué jusqu’au dernier moment les modalités de notre candidature.

Merci à prés de 30000 parrains qui ont rejoints ou porté de manière sincère notre candidature sur 10 régions et 9 pays et dont un bon nombre m’a serré chaleureusement la main et qui sont certainement très attristés aujourd’hui de ne pas nous voir dans la liste des qualifiés.

Merci aux militants et le staff des 3A qui pour la plupart sont entrés en politique avec nous motivés par la force des nouveaux messages que nous défendons.

Et comme dit Nelson Mandela : Nous ne perdons jamais, car soit nous gagnons, soit nous apprenons !

Fait à Dakar le 28 décembre 2018

Abdoulaye Mady NDIAYE
Président Fondateur des 3A
AVENIRS AFRICAINS ASSOCIES