COMMUNIQUE DE PRESSE A TELECHARGER

Monsieur Abdoulaye Mady Ndiaye (n°95) a déposé ce jour un recours auprès du CC, concernant le processus de parrainage qu’il juge inégalitaire devant les citoyens candidats à la candidature présidentielle.

1/- En effet, l’existence de 3 options différentes nécessitant des efforts très disproportionnés, et non exclusives est un handicap certain pour les candidats indépendants.
La logistique entre le remplissage d’une feuille de 13 députés est incomparable au remplissage de près de 5000 feuilles de parrainage à travers tout le Sénégal sans tenir compte de la saisie, la mise en œuvre de matériel informatique et le déploiement de la sécurité nécessaire pour ne pas divulguer les données personnelles recueillies.

2/- Au vu de la précédente élection législative, avec un taux d’abstention de 53,7%, 13 députés représentent moins de 23000 parrains contre les 44231 requis pour le parrainage citoyen.

3/- La non exclusivité du mode de parrainage (Députés/Maires et Conseils Départementaux/Citoyens) a vu l’occupation du terrain des parrainages citoyens par des candidats qui ont collecté nombre de parrainages avec des moyens d’appareils politiques incomparables à ceux des candidats indépendants, sans in fine en avoir besoin sinon que d’assécher les opportunités de parrainages pour leurs potentiels concurrents.

4/- Donc certains candidats avaient 3 options, certains que 2 et certains une seule et unique option ce qui est une iniquité flagrante. Chaque candidat devrait choisir son couloir dès le début de la course et s’y maintenir.

5/- Rappelons aussi que les 186000 doublons identifiés par la presse lors de l’élection de 2019 n’ont fait l’objet d’aucune forme de sanction, encourageant ainsi toutes sortes de dérives concernant le parrainage citoyen. On constate aujourd’hui qu’aucun candidat n’est à l’abri de doublons sinon les tous premiers à passer lors du tirage au sort, et encore.

6/- L’ensemble du processus de parrainage prend une nature stochastique entre les parrainages dument recueillis et ne figurant pas sur le fichier électoral ainsi que les doublons découverts qu’après la fin d’un long et fastidieux travail de collecte si couteux en ressources humaines et financières, et fortement dépendant du rang de passage déterminé par le tirage au sort.
7/- Ceci est inacceptable et encore une fois il y a une inégalité flagrante de traitement car ceux qui ont des députés savent à quoi s’en tenir avant de déposer leur candidature alors que ceux qui ont des parrainages citoyens n’ont aucune idée de ce qui peut les attendre à propos des doublons, ainsi ils avancent en aveugle, n’ayant aucun moyen de vérification à leur disposition. Le législateur n’a rien fait à ce propos pour dissuader les trafics de parrainages en tous genres et des serveurs permettant de supprimer techniquement la possibilité de doublons n’ont pas non plus accompagné la mise en œuvre de cette loi sur le parrainage.

8/- Les lois constitutionnelles n°63-22 du 7 mars 1963 et n°2018-14 du 11 mai 2018 fixaient toutes deux des conditions uniformément applicables à tous les candidats à savoir respectivement ; 50 électeurs dont 10 députés dans un premier temps, puis 0,8 à 1% de parrainage citoyen dans un second temps.

9/- Par contre, la nouvelle version du code électoral et particulièrement le couplage des lois L57 et L120 crée une rupture d’égalité ; et ne garantit plus « l’accès de tous les citoyens, sans discrimination, à l’exercice du pouvoir à tous les niveaux » ;du préambule de la Constitution ; elle crée une distorsion nette de traitement entre les candidats, une iniquité, un handicap pour certain et des avantages pour d’autres, un processus aléatoire pour certains et déterministe pour d’autres, et devraient être abrogées tout simplement.

Monsieur Ndiaye est convaincu que cette loi électorale sur le parrainage est injuste et inventée par des acteurs d’une Assemblée Nationale constituante ayant regardé que leurs intérêts propres au détriment d’acteurs indépendants comme lui fondamentalement désireux de faire entrer notre nation dans une nouvelle ère de progrès.

La mandataire Oumy Pouye présentant à la presse le recepissé du recours signé par le Greffe du Conseil Constitutionnel à Dakar ce jour vendredi 5 janvier 2024.

Président Abdoulaye Mady Ndiaye

Président Abdoulaye Mady Ndiaye @3A