ANALYSE OBJECTIVE DU PROGRAMME DU CANDIDAT DE REWMI par Abdoulaye Mady NDIAYE (3A)

Résumé rapide : quelques images, des fautes malheureusement, Approche très descriptive et peu de solutions proposées, Page 46, Honneur, justice, liberté, 3 axes.

1/ Institutions et territoire : institutions, bonne gouvernance et civisme sécurité et diplomatie, décentralisation et foncier, aménagement du territoire et diaspora.

2/ Economie : souveraineté alimentaire énergie et environnement, infrastructures et désenclavement, fiscalité emploi des jeunes, tourisme et artisanat, économie numérique, promotion du secteur privé national, secteur informel

3/ Capital Humain : santé, éducation culture et sport

 

Concernant la décentralisation et le foncier, nous ne vous demandons pas svp ce qu’est la décentralisation mais ce que vous allez décentraliser. Vous proposez 1Mrd/ans à chaque commune comme le fait le candidat Khalifa SALL sans nous dire à quoi cela va réellement servir. Ceci nous parait être une manœuvre politicienne car ces ressources ne sont aucunement pilotées pour atteindre des objectifs précis et vont donc rapidement finir dans le pôle dépense des communes et non dans l’investissement productif (pas de conditions, pas d’obligation de résultat, pas de surveillance, pas de pilotage et aucunement proportionnel aux besoins spécifiques ou contextuels de chaque commune).

Aménagement du territoire

Le problème du sel dans l’eau au Sénégal nous paraît suffisamment important et de dimension territoriale (à la fois en Casamance, dans le Sine, et le Saloum, les Iles et aussi Touba et ses alentours) pour que vous en parliez plus spécifiquement et non juste de dire que vous métrez en place des ouvrages aptes à lutter contre la salinité de l’eau seulement. Au lieu de saupoudrer des budgets vous feriez mieux de les concentrer sur des problèmes dont l’impact est décisif pour votre programme axé considérablement sur les baykats, samkats qui vont enormément subir les conséquences de cette salinité. Vous devez être cohérent et vous donner les moyens de votre propre politique.

Concernant la diaspora la seule proposition intéressante est la banque comme proposé par FAYE et NGOM aussi, mais ceci a déjà été proposé dans le passé, et beaucoup d’initiatives privées ont en partie répondu à ce besoin, donc rien de bien innovant. La problématique de la diaspora dépasse l’importation de voiture dont les visites techniques sont correctes. Ce n’est pas le rôle des retraités de la diaspora après une vie de sacrifice à l’étranger, de former les jeunes du Sénégal mais c’est à vous de vous en occuper comme l’exige l’article 22 de la constitution.

Le programme du Candidat Idrissa Seck propose un programme de formation massif et pratique adapté aux besoins locaux et essentiellement pour les Napkat, Baycat, Samkat, Transporteurs (j’imagine qu’il s’agit là de jakarta-man), mécaniciens, menuisiers et d’acteurs du tourisme.

Donc il s’intéresse essentiellement au secteur informel, à l’économie vivrière et semble ignorer tous les jeunes dans le secteur universitaire ou avec des formations qualifiantes.

C’est peu ambitieux pour la jeunesse. Les mécaniciens réparent déjà sans vous Monsieur Seck !

Une Formation technique en milieu rural sur la base avec comme seuls interlocuteurs des ASC ?

Augmenter les fonds pour l’agro business, la transformation, l’exportation de produits, la pêche, la mécanique, la menuiserie, la technologique etc … La liste a un intrus : la technologie semble sortir du chapeau !

Mr Idrissa Seck, avec vous le Sénégal va s’enfermer résolument dans l’économie informelle, vous démontrez peu d’ambition pour l’avenir des jeunes Sénégalais qui doivent entrer dans l’air de l’Intelligence Artificielle pour ne pas être définitivement largués aux rangs de reclus de la planète derrière leurs homologues Chinois, Américains Européens Turques Indiens et Marocains.

L’accès au crédit c’est déjà le cas et vous ne dites pas ce que vous amener de plus par rapport aux dispositions qui sont déjà existantes ni les taux d’intérêts que vous voulez pratiquer ni comment renforcer et faciliter cet accès notamment en matière de garantis.

Libéraliser certaines professions : avocats, notaires, huissiers, commissaires priseurs. C’est beaucoup trop sensible et il y un fort risque de montée de la corruption et des litiges sur des sujets déjà très sensibles comme le foncier.

 

Artisanat :

Pour lutter contre la pauvreté selon vous et la prise en charge pour les jeunes par l’accès à la commande publique, confection d’uniformes pour l’armée etc… Tailleurs et cordonniers ne vous ont pas attendus pour se moderniser et chercher, avec leurs contacts de la diaspora, des marchés exports à travers les foires internationales ou sous-régionales dont une toute nouvelle est lancée à Bordeaux sur les quais de la Garonne par exemple sur l’initiative d’une jeune entrepreneure sénégalaise). Par contre quand il s’agit de fournir à l’armée des tenues de combat en l’occurrence, c’est-à-dire du domaine de l’industrie de par la maîtrise de la qualité, des filières d’approvisionnement, de la production de masse et de l’industrialisation des moyens et des procédés, un véritable accompagnement et une montée en compétence sont nécessaires et ce ne sont pas des plans de formation massifs et rapides qui le permettrons mais une véritable politique d’acquisition de moyens industrielles et techniques et de normalisation des filières.

 

Chambres de métiers à moderniser, Centres et villages artisanaux, galeries d’expositions et j’en passe, c’est presque dépassé, les regroupements d’artisanat existent dans tous les marchés du Sénégal, les foires sont devenues monnaie courante et même nocturnes. Il n’y rien d’innovant dans ces idées déjà éprouvées. Les artisans sont déjà à l’assaut des boutiques en lignes.

 

Concernant l’Economie Numérique qui semble se dérouler sous vos yeux d’observateur : il ne s’agit pas là d’un défi mais d’une opportunité. Le Sénégal a déjà des universités numériques mais bien sûr cela ne semble pas être votre centre d’intérêt car vous semblez plus focalisé sur l’informelle.

Monsieur Idrissa Seck vous ne connaissez pas le numérique et cela se comprend. La souveraineté numérique est impossible car le numérique a été conçu pour être globale, les technologies du numérique sont gratuite échappant à la propriété intellectuelle mais elles sont normalisées par les états unis et les GAFA toutes des entreprises américaines. IPv4 et IPv6 sont américains et issues du DoD (Pentagone).  D’où importance de l’innovation et des sciences qui sont totalement absentes de votre approche informelle et artisanale de l’économie.

Monsieur Seck les informations top secrètes du Pentagone ont été démontrées sauves dans le Cloud du fait des technologies chiffrement. Ce ne sont pas les données du publiques du Sénégal qui vont nécessiter un déploiement inutile de souveraineté à ce sujet. Ce que vous cherchez à faire ne sert à rien Le Cloud d’AWS est plus sûr que n’importe quel data centers militaires du Pentagone car global. 80% des africains sont est déjà connectés et tous les samcat et baycat et les napcat ont déjà leur groupes Whatsapp et les Jakarta-man prennent commande sur Thiak-Thiak.

 

Monsieur Seck, vous limitez l’horizon des opportunités des jeunes sénégalais à l‘informelle, l’artisanat et les ASC. C’est l’innovation qui change le monde et permet d’avancer et de créer de nouvelles richesses et il n’y a rien d’innovant malheureusement dans votre programme.

EDUCATION

Vous nous rappelez les principes régalien de la constitution (article 22 de la constitution) mais ce qui nous intéresse c’est ce que vous candidat Idrissa Seck vous aller faire pour l’éducation. On dirait que vous faites appel à la bonne volonté des compatriotes dans des conditions optimales pour venir vous aider à assurer ces principes régaliens de la constitution. Nous sommes donc très surpris que vous n’ayez donné aucune suite à l’octroi d’un terrain pour la mise sur pied d’une grande école d’ingénieur dans la région de Thiès.

SPORT

Votre approche du sport est descriptive et vous comptez vaincre la misère par le sport sans nous préciser en quoi vous candidat vous allez y contribuer.

 

Aussi le programme n’est pas chiffré, les propositions sont descriptives et vagues, leur atteinte n’est pas mesurable. Vous ne dites rien sur les ressources que vous allez mettre en œuvre pour atteindre vos objectifs que vous ne fixez d’ailleurs point et de plus vous ne vous fixez aucun temps pour les atteindre car vous vous limitez souvent qu’à la description académique des problèmes et des besoins.

Une manie à rappeler systématiquement la définition des concepts et termes font de votre programme Monsieur Seck une sorte de dictionnaire ou lexique plus qu’une proposition crédible pour gouverner ce pays.

Nous ne recommandons pas ce candidat sur la base de son programme.

Abdoulaye Mady NDIAYE et les 3A